Cette conférence se fera à la Libre Belgique le 14 octobre 2025 à 18h, 79, rue des Francs, Bruxelles, à propos de "L'art de la résilience", le titre de son nouveau livre, paru en 2025 aux éd. Ellipses, col. Récits et Témoignages.
A. Reconnaître ses blessures émotionnelles
Le livre aborde la résilience en cas de blessures émotionnelles, de traumatismes complexes, depuis l'enfance. Ces blessures laissent des traces dans le corps et dans la façon de s'attacher à l'autre à l'âge adulte. La théorie polyvagale de S. Porgès, la théorie de B. Van Der Kolk et de P. Levine nous permettent de comprendre comment ces blessures s'expriment dans le corps par une dérégulation des émotions, des mécanismes de survie comme la fuite, le combat, le figement ou la dissociation traumatique.
Dans une relation d'emprise subie durant l'enfance, cela crée un trouble de l'attachement, car cette relation est teintée d'insécurité. Les mécanismes de survie sont déclenchés par cette insécurité.
Ils engendrent des pensées négatives sur soi et sur le monde. Ils suscitent des émotions intenses ou une absence d'émotion en cas de dissociation. La fuite par des addictions, par une exposition prolongée aux écrans, par exemple, déconnecte du corps, du lien avec les autres. Le figement encourage au repli, l'anxiété sociale. La relation à autrui devient difficile par peur de l'envahissement, de l'impuissance ressentie durant l'emprise. Ou bien, en cas, de sidération, d'immobilisation du corps sous la contrainte, la victime a appris à ne pas dire non, à nier ses émotions, ses besoins et ses limites. Parfois, elle a été conditionnée à protéger la figure parentale par une inversion des rôles. Elle joue le rôle de sauveur à l'âge adulte et n'a plus la capacité de s'aimer. Elle peut aussi s'identifier partiellement au parent dominateur et reproduire certains de ses comportements. Elle entre en lutte, veut contrôler. Elle juge, exige la perfection d'elle-même et des autres. Tous ces comportements de survie sont motivés par l'insécurité ressentie durant l'enfance. Si la personne s'identifie à ses mécanismes de survie, elle n'est pas consciente de ses blessures d'attachement et des protections contre la peur.
B. Développer le lien avec soi
Le livre décrit à travers les témoignages de patients comment le développement de capacités à être en sécurité peut cicatriser les blessures d'attachement et les traumatismes psychiques, grâce aux nouvelles approches comme la théorie polyvagale, la théorie des états du moi (la structure familiale interne), la psychothérapie EMDR.
Des outils concrets pour développer ces capacités sont décrites dans le livre. Par exemple, les ressources physiques permettent de s'ancrer dans la sécurité en se balançant d'un pieds sur l'autre, au rythme de la respiration, en cohérence cardiaque (rythme 4/6).
Le recours à des ressources créatives facilite l'expression des émotions et leur transformation. La pratique de la gratitude en se rappelant de bons moments dans la nature, dans la relation à une personne bienveillante crée des sensations agréables et le sentiment de sécurité.
Ces exercices facilite le dialogue avec les parts de soi en état d'insécurité, dans le combat, la fuite, le figement ou la dissociation. Le développement d'un lien d'attachement sécurisant avec ces parts de soi est possible en imaginant, par exemple, une figure parentale symbolique bienveillante. La guérison nécessite la répétition de ces expériences d'attachement, de sécurisation du corps et de l'esprit. Cela permet, face à une épreuve, de revenir plus rapidement et aisément à un état de sécurité.
C. Contact
Pour en savoir plus, vous pouvez lire "L'art de la résilience", éd. Ellipses, col. Récits et témoignages. Je vous invite à ma conférence à La Libre Belgique à 18h, 79, rue des Francs, Bruxelles. Inscrivez-vous en contactant La Libre.