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Comment surmonter les traumatismes d'une famille dysfonctionnelle ?

Le 03 mai 2025
Comment surmonter les traumatismes d'une famille dysfonctionnelle ?
Découvrez comment Christine Calonne, psychologue à Namur, a aidé Anne à surmonter les traumatismes d'une famille dysfonctionnelle et d'une relation avec un partenaire au profil pervers narcissique. Contactez-nous pour retrouver confiance en vous.

Anne souffrait de traumatismes complexes liés à une enfance dans une famille dysfonctionnelle. Cela se traduisait par un manque d'estime de soi, des difficultés à réguler ses émotions et ses relations. Pour survivre à ce climat familial toxique, elle avait dû se dissocier de son corps et adopter un rôle de sauveuse pour ses parents. En quête de solutions, Anne a fait appel à Christine Calonne, psychologue expérimentée à Namur et à Thimister près de Liège.

A. Une enfance marquée par l'absence de limites et de respect

Les parents d'Anne ne l'avaient pas vue pour ce qu'elle était, mais comme la projection de leurs désirs. Sa mère comptait sur elle pour rapporter de l'argent en venant en Europe. Son père l'avait invitée en France pour étudier et travailler, mais l'a rejetée quand elle n'a pas satisfait ses attentes scolaires. L'absence de limites signait un climat incestuel où Anne était un objet, un faire-valoir.

Ce modèle familial intrusif, basé sur la peur et la violence psychologique, ne permettait aucun dialogue. Par exemple, sa mère ne lui demandait jamais comment elle se sentait. Par contre, elle la culpabilisait de ne pas lui envoyer assez d'argent. L'absence d'écoute, d'empathie et de soutien émotionnel empêchait de résoudre les problèmes. Par exemple, lorsque le père a quitté la mère pour sa maîtresse, Anne n'a pas été soutenue émotionnellement, alors que c'est elle qui avait découvert la tromperie. Elle culpabilisait de l'avoir dit à sa mère et se sentait responsable de la douleur de sa mère. Ce climat de domination et d'emprise avait entravé le développement de l'estime de soi et des compétences socio-émotionnelles d'Anne, la rendant vulnérable à une relation toxique à l'âge adulte, la relation à un pervers narcissique. Celui-ci a profité de sa faille narcissique, de sa peur de l'abandon et de sa dépendance fusionnelle pour exercer son emprise sur elle. Elle avait tenté de le sauver comme elle avait joué le rôle de sauveuse pour ses parents.

Les études sur la famille dysfonctionnelle ont démontré l'effet délétère de l'absence de frontières claires, du manque de différenciation, de tensions violentes entre deux parents, d'une communication sans authenticité, sans ouverture et sans écoute des émotions pour le développement de l'enfant (S. Minuchin, M. Bowen, V. Satir). 

De ces études, il ressort que 4 types de modèles familiaux dysfonctionnels produisent un impact négatif sur le développement de l'enfant :

-modèle surprotecteur : chercher à protéger l'enfant de toute difficulté en projetant ses peurs sur lui, dans une confusion des frontières. L'enfant ne peut explorer, faire des apprentissages par essais et erreurs. Cela inhibe la confiance en soi, l'autonomie, l'estime de soi et la capacité à résoudre les problèmes, les conflits.

-modèle intrusif : adopter un comportement hostile en niant les émotions, les besoins de l'enfant. Le parent ne respecte pas ses limites, son espace psychique, car il veut le contrôler et détruire toute velléité d'autonomie. Par exemple, parent exerçant une violence psychologique, verbale ou physique, dans des rapports de domination, dans un climat incestuel (pédagogie noire). Dans le climat incestuel, l'enfant est le prolongement narcissique du parent, son objet, condamné au silence. Le parent fait croire que c'est nécessaire pour l'unité familiale. Cela empêche l'enfant de développer une autonomie affective à l'âge adulte. Sa dépendance affective en fait une proie facile pour des prédateurs humains. Cela engendre des troubles de l'attachement, des traumatismes complexes, des troubles anxieux et dépressifs.

-modèle chaotique : incapacité à offrir un environnement et un cadre sécurisant à l'enfant par des règles et des comportements imprévisibles, changeants. Cela engendre un trouble de l'attachement insécure, de type désorganisé. Par exemple, des parents souffrant d'addictions.

-modèle négligent : absence d'attention au ressenti et aux besoins de l'enfant, non présence, refus d'engagement et d'implication dans la vie de l'enfant. Le parent n'offre pas de soutien émotionnel, d'affection, de protection, de limites stables, d'empathie. Il se montre distant, incapable de dialoguer. Par exemple, parents surinvestissant leur carrière, le matériel ou détriment de l'affectif. 

3 critères permettent d'évaluer le fonctionnement familial selon la théorie d'Olson : La théorie d'Olson évalue le fonctionnement familial selon La théorie d'Olson évalue le fonctionnement familial selon : la cohésion, l'adaptabilité et la communication. la cohésion est évaluée selon le degré de proximité émotionnelle, les extrêmes signant un dysfonctionnement. L'adaptabilité est évaluée selon la capacité à être flexible face au changement. Un excès de rigidité ou de flexibilité (chaos) signale un dysfonctionnement. La communication ouverte implique une écoute des émotions et besoins de chacun, une empathie émotionnelle, de la valorisation, des encouragements, un soutien, car elle est basée sur la bienveillance, le respect de l'autonomie. L'implication des parents dans des activités agréables renforce le lien affectif et sécurisant avec les enfants.

A retenir : Dans une famille au fonctionnement sain, la communication est ouverte, bienveillante et authentique. Elle est positive par la validation des émotions, des besoins, les encouragements, avec une empathie et un soutien émotionnel. L'expression de limites claires et stables, sans rigidité, sécurise l'enfant. La présence attentive du parent donne à l'enfant un sentiment d'exister. La reconnaissance des points de vue différents permet une la résolution des conflits sans violence et une bonne régulation des émotions de l'enfant.

B. Une thérapie en plusieurs étapes pour se réapproprier son identité

Christine Calonne a proposé à Anne une thérapie en plusieurs étapes pour l'aider à se réapproprier son identité. Voici comment s'est déroulé ce travail thérapeutique :

1. Prendre du recul sur le modèle familial dysfonctionnel

La première étape visait, par la psychoéducation, à repérer le modèle intrusif, les dynamiques de pouvoir et de manipulation dans lesquelles Anne avait grandi. Ce modèle l'avait façonnée au point de se sacrifier pour satisfaire les désirs narcissiques de ses proches, la déconnectant d'elle-même. Elle a acquis des repères mentaux pour établir des relations de respect et de bienveillance où elle soit reconnue pour ce qu'elle est. Grâce à ces repères, elle a appris à transformer ses schémas d'abandon, liés à la peur d'être seule. Elle a appris aussi à transformer ses schémas de méfiance/abus, car ils la faisaient osciller entre méfiance et fusion avec autrui, dans des relations de manipulation et d'emprise. Elle a modifié son schéma de dépendance/incompétence qui la rendait dépendante de figures autoritaires et manipulatrices par manque d'estime de soi. Elle a changé son schéma de sacrifice de soi par lequel elle donnait la priorité aux besoins de l'autre, à son détriment. Cela la rendait vulnérable à la manipulation perverse. Noter ses pensées et croyances dans un journal lui a permis d'identifier et transformer ces schémas dysfonctionnels liés à la relation incestuelle avec ses parents.

2. Identifier et exprimer ses ressentis

Anne a été encouragée à dessiner son monde intérieur pour légitimer ses ressentis. Des exercices de reconnexion au corps lui ont appris à identifier ses émotions, sensations, besoins et limites. Elle a noté dans son journal les émotions ressenties et a mobilisé une personne ressource dans son imaginaire pour offrir un reparentage à son enfant intérieur, par les qualités qu'elle associait à un parent suffisamment bon.

3. Mobiliser ses ressources

La connexion aux ressources qui ont permis à Anne de survivre à ses traumatismes a permis de renforcer son estime de soi défaillante. Des exercices d'imagination l'ont aidée à ressentir l'apaisement procuré par ces ressources, comme sa connexion à la nature, par exemple. Ces expériences nouvelles de sécurité lui ont permis de se désensibiliser progressivement à ses traumatismes dans un relation thérapeutique bienveillante.

4. Différencier ce qui lui appartient

En renforçant son ancrage corporel et en mobilisant ses ressources, Anne a pu sentir ses limites. Cela lui a permis de mieux différencier ce qui lui appartenait et ce qui appartenait aux projections d'autrui. Elle a progressivement abandonné son rôle de sauveuse pour prendre soin de ses besoins et être autonome affectivement. Cet ancrage l'a aidée à repérer les signaux d'alerte face à des relations destructrices.

C. Des résultats concrets pour une vie plus épanouie

Malgré ses craintes initiales, Anne a accueilli avec soulagement les résultats de cette thérapie. En se reconnectant à elle-même, elle a pu apaiser la peur de l'impuissance face aux comportements intrusifs. En distinguant amour et abus, elle s'est autorisée à se libérer d'une loyauté toxique envers ce modèle dysfonctionnel.

La peur de l'abandon et du vide s'est estompée à mesure qu'Anne construisait son identité et renforçait son autonomie. En apprenant à satisfaire ses besoins et poser ses limites, elle a pu s'épanouir dans sa vie personnelle et relationnelle.

A retenir : s'autoriser à se libérer d'une loyauté forcée envers un modèle familial dysfonctionnel est un passage nécessaire pour construire son identité et s'autoriser à être heureux.

D. Et vous, comment retrouver confiance en vous ?

L'histoire d'Anne illustre avec justesse la force d'une thérapie qui allie bienveillance, expertise et personnalisation. Psychologue expérimentée à Namur, Christine Calonne vous accompagne avec écoute et professionnalisme pour vous aider à vous épanouir, que vous soyez à Namur, Liège ou alentours. N'hésitez pas à la contacter, ainsi que son équipe grâce à son formulaire contact ou au numéro +32 42 90 58 14 pour retrouver confiance en vous et en votre avenir.