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Le perver narcissique et l'inceste ou l'incestuel : A quels comportements le reconnaître ?

Le 01 octobre 2017
Le perver narcissique et l'inceste ou l'incestuel : A quels comportements le reconnaître ?
Le pervers narcissique considère son enfant comme sa chose. Il en abuse de façon narcissique ou perverse. A quoi peut-on reconnaître les comportements incestueux ou incestuels chez ce parent ?

Christine Calonne, psychologue spécialisée dans l'aide aux victimes de pervers narcissiques, vous présente dans cet article les signes repérables des comportements incestuels, ou incestueux chez les pervers narcissiques.

le pervers narcissique a une personnalité qui l'amène à l'abus narcissique ou pervers. Dans l'abus pervers, la dimension incestueuse ou incestuelle est présente.

La dimension narcissique se traduit comment ?

dans leur ego surdimensionné, les pervers narcissiques occupent tout l'espace de la parole, tentent de couper la parole à l'autre. Ils ont tendance à mépriser, se sentir supérieur à autrui, comparer en dévalorisant l'autre, manquer d'empathie, chercher la fréquentation de gens "supérieurs", paraître avec un "faux self", jouer la comédie pour attirer l'attention et être admirés à l'excès, séduire, être animés de fantaisies de grandeur, toute puissance, succès illimité à tout point de vue. Ils sont incapables d'accepter l'échec, la remise en question, la perte. Ils ont le sentiment que tout est dû. Ils manifestent de l'envie, de l'arrogance, ...

La dimension perverse se traduit comment ?

Elle se traduit par des comportements destructeurs : Des comportements de violence psychologique et/ou physique comme la dévalorisation, la culpabilisation, le chantage, la menace, la position de victime, les insultes, l'intimidation, les cris, l'absence de remise en question, le refus des limites, de la loi, de la différence, de la souffrance et des émotions, le refus des conflits internes, l'absence d'empathie, la jouissance à se faire souffrir ou à faire souffrir, le refus du pardon et de la réparation, la dépendance non reconnue à l'autre par la prédation, un comportement et une pensée stratégique, l'absence de sentiments, la perception de l'autre comme objet interchangeable, l'absence de confiance en l'autre, l'absence de morale et de culpabilité, l'opportunisme, la mégalomanie et le goût du risque, la déresponsabilisation, la recherche de l'agression, d'une tension relationnelle permanente, le mensonge permanent, la destruction de toute manifestation de vie en l'autre (ne pas supporter le bien être, la joie, les émotions, la spontanéité d'autrui), ...

 Comment se traduit l'abus narcissique ou pervers chez le parent ?

Le pervers narcissique annexe l'enfant comme une partie de lui, dans un rapport fusionnel qui peut se transformer en relation incestueuse ou incestuelle. Le parent pervers n'a pas de désir d'enfant, même s'il a des enfants.  Il ne désire pas que son enfant grandisse, devienne autonome, psychologiquement, affectivement, matériellement, ... Il lui fait sentir qu'il a toujours été de trop, ou au contraire, il l'utilise comme objet-faire valoir, partenaire de substitution. Il parentifie l'enfant en l'obligeant à tenir compte des besoins du parent plutôt que des siens l'amenant à devenir confident, protecteur, enfant parfait, médiateur, ou bouc émissaire. Il encourage l'enfant à ne pas respecter l'autre parent. Il maltraite l'autre parent devant l'enfant. L'enfant témoin est autant victime que le parent maltraité. Il peut délibérément mettre l'enfant en danger.  Il le menace de le tuer, de l'abandonner s'il veut s'exprimer, s'opposer à l'abus, ... Il souhaite que son enfant se sacrifie à lui en tant que faire valoir, bouc émissaire, protecteur, ... Son rapport au corps de l'enfant est mécanique, sans affect. Le parent pervers refuse la différence et tentera de détruire l'enfant s'il ose se différencier, entrer en conflit, exiger une intimité personnelle, ... Le parent pervers annexe l'enfant en le mêlant à se sexualité d'adulte de façon directe ou indirecte. Il peut laisser la porte de la chambre parentale ouverte pendant les rapports sexuels. Il peut obliger l'enfant à être présent lors de visites cachées à l'amant ou à la maîtresse pour le rendre complice et participer indirectement à sa sexualité. Il dort avec l'enfant dans le lit parental ou dans le lit de l'enfant. Il fait des photos de l'enfant nu en mettant en évidence l'aspect sexuel du corps. Il oblige l'enfant à voir le parent nu dans la salle de bain, pendant les bains, la toilette. Il profite des soins corporels pour toucher l'enfant de façon sexuelle. Il sexualise le corps de l'enfant par un habillement sexy, par des compliments sur le corps en tant qu'objet sexuel. Sous couvert d'offre de protection matérielle ou psychologique, il abuse de l'enfant ou de l'adolescent sexuellement en tant que beau-père, belle-mère, ... Le parent pervers refuse sa sexualité à l'enfant par la dévalorisation de son corps, de la masturbation, par des menaces, ou refuse son identité sexuelle, amenant à des troubles de l'identité sexuelle à l'âge adulte (refus de parler des règles, de la sexualité, imposition de la pilule à un âge précoce, ou refus de la pilule à l'adolescence, contrôle médical du corps de façon inappropriée, imposition de nombreuses opérations pas nécessaires, ...). Il prive l'enfant de tendresse, d'affection, de reconnaissance, mais le rend dépendant de lui en l'empêchant d'accéder à l'autonomie, par exemple en agissant à sa place, en pensant à sa place, ... Il utilise l'enfant comme arme contre l'autre parent, en le dévalorisant devant l'enfant, en l'utilisant pour faire passer ses messages haineux en cas de séparation, pour espionner l'autre parent, ... Il sème la zizanie pour maintenir son emprise sur tous. Il punit l'un pour les bêtises de l'autre. Il peut empêcher l'autre parent de consoler, susciter le dialogue dans la famille, encourager, valoriser l'enfant. Il ne met aucune limite et achète l'enfant avec l'argent, ou au contraire, il sème la terreur pour consolider son emprise. L'abus narcissique ou pervers est verrouillé par l'isolement de l'enfant qui ne peut ainsi avoir d'autres points de repères lui permettant de prendre conscience de la violence qui lui est faite : L'enfermer dans sa chambre, à la maison, refuser d'inviter des enfants de son âge, lui interdire des activités extérieures propres à son âge, ...   A l'âge adulte, l'enfant est obligé d'aller manger tous les jours ou toutes les semaines pour avoir "son argent de poche" avec son parent au détriment du partenaire, ... Le parent pervers se mêle de la vie de couple de son enfant une fois adulte en prenant les décisions à sa place, en disqualifiant le conjoint, ... Il l'oblige à être son bâton de vieillesse et l'empêche de réaliser ses objectifs personnels, de s'épanouir, à tous points de vue.