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L'emprise dans les relations amoureuses : l'identifier et s'en libérer

Le 06 avril 2024
L'emprise dans les relations amoureuses : l'identifier et s'en libérer
L'emprise dans les relations amoureuses est un processus progressif qui détruit le lien. La conférence de Christine Calonne le 17 avril 2024 à 19h décrira ce processus et la façon de s'en libérer pour vivre à nouveau et non survivre.

Christine Calonne, psychologue et psychothérapeute, fera une conférence le mercredi 17 avril 2024 à 19h à l'hôtel MAH à Saint Ghislain sur l'emprise dans les relations amoureuses. L'inscription se fait via la page FB Les Psyplettes.

L'emprise dans les relations amoureuses

Le sujet dominateur exerce des manipulations répétées qui lui permettent de maintenir son emprise. Il s’agit de jeux de pouvoir et de manipulation décrits dans le Triangle de Karpman : être Victime/Persécuteur/Sauveur. Ces jeux s’organisent en 5 phases.

Durant la première phase, le sujet veut faire faire, faire dire, penser ou ressentir à l’autre des choses. Il exerce des pressions psychologiques : mettre devant le fait accompli, créer de fausses urgences, créer un sentiment de dette, culpabiliser, saper le moral, critiquer, accuser, minimiser ou dramatiser, faire de l’humour cynique, harceler, oublier quelque chose d’important pour l’autre, faire de la retenue d’informations, être dans le déni, humilier, provoquer les conflits, faire du chantage, des menaces, dénigrer. 

Durant la seconde phase, les pressions sont accompagnées de messages paradoxaux qui rendent confuse et manipulable la victime de l'individu dominateur. 

Durant la troisième phase, celle-ci se décentre d’elle-même pour tenter de comprendre l’autre, surtout si elle est très empathique et compatissante. Elle s’affaiblit dans ces mises sous pression continuelles. Elle perd son énergie en résistant aux pressions ou en ignorant les techniques de manipulation de l'autre. Si elle se laisse faire, elle se soumet. Si elle résiste, elle se justifie et tente d’argumenter en vain, car l'individu dominateur veut avoir le dernier mot. Elle n’est plus en état de sécurité et devient de plus en plus incapable de prendre soin de ses besoins.

Durant la quatrième phase, les mises sous pression créent un état de dépendance et de soumission, car l'insécurité augmente. Elles enferment la victime dans une prison relationnelle, une relation fusionnelle où il y a un dominant et un dominé. Le dominant contrôle, surveille, se montre intrusif, absent émotionnellement et/ou physiquement. Le dominé se sent de plus en plus anxieux, honteux et coupable.

Durant la cinquième phase, la destruction de la victime s’aggrave de plus en plus. Son identité s’éteint progressivement et son énergie disparaît.

Identifier les jeux de pouvoir pour s'en libérer

Adèle souffre des jeux de pouvoir dans sa relation amoureuse, car son compagnon concentre la plus grande partie de son attention sur lui, ses sorties avec ses copains. Si elle est malade, ou si ses enfants le sont, il ne s'en préoccupe pas. Si Adèle prépare un repas pour la soirée prévue ensemble, il dit au dernier moment qu'il ne rentrera pas, car il veut continuer à faire la fête avec ses copains. Au départ de la relation, ils avaient des weekends et des vacances ensemble où ils partageaient la même passion pour la nature, les balades, le sport. Tout cela a disparu. La mauvaise foi de son compagnon, son déni face à ses comportements de fuite dans les fêtes avec ses copains remplit Adèle de tristesse et de colère. Elle a beau tenter de dialoguer, il fuit ses responsabilités. Il hurle sur elle et parle fort. Il prend toute la place. Il la culpabilise de ne pas être contente. Si elle met sa limite, il ne donne pas de nouvelles et ne s'excuse pas. Adèle a espéré longtemps qu'il change et laissait faire. Puis, elle a résisté, car elle voulait le sauver de ses comportements auto-destructeurs, mais en vain. Elle prend conscience qu'elle répète ainsi la relation traumatique avec sa mère, alcoolique dans son enfance. Elle a appris à être seule, à prendre soin de ses besoins, mais elle a du mal à lâcher-prise. Cette relation la confronte à cette difficulté, car elle se sent encore sous emprise. Adèle a pris conscience de la répétition de ce schéma relationnel. Elle tente de sortir de ce Triangle dramatique lorsqu'elle prend conscience qu'elle espère à nouveau sauver son compagnon comme elle a tenté de sauver sa mère durant son enfance. C'était pour elle une question de survie.

Aujourd'hui, elle peut identifier la manipulation et elle ne veut plus se voiler la face dans sa relation amoureuse. Elle veut sortir de la survie et vivre sa vie pleinement, sans attendre encore quelque chose de l'autre. Elle travaille son estime d'elle et se revalorise, plutôt que de chercher à sauver son compagnon de ses excès. La psychothérapie EMDR l'aide à retravailler ses traumatismes passés et à renforcer sa sécurité intérieure, son estime d'elle.

Contact

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire "Le narcissisme, créateur ou destructeur", éd. Ellipses, col. 100 questions/réponses.

Vous pouvez également contacter Christine Calonne, psychologue psychothérapeute à Namur et à Charneux +32 42 90 58 14 ou écrire sur son formulaire contact.

Pour participer à la conférence, vous pouvez vous inscrire via la page FB Les Psyplettes.