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Christine Calonne psychologue : libération d' un stress post-traumatique

Le 10 mars 2018
 Christine Calonne psychologue : libération d' un stress post-traumatique
Christine Calonne, psychologue, décrit le témoignage d'une patiente libérée d'un stress post-traumatique lié à des violences familiales. Se libérer, c'est possible. Quel est le processus ?

De quoi souffrait Alice ? Un stress post-traumatique invalidant :

Alice souffrait d'un stress post-traumatique.

Ce stress était présent par des flashs-backs, des états anxieux (boule à la gorge, maux de tête, mal au ventre, palpitations, ...etc), des comportements d'évitement, des pensées négatives sur elle-même et sur le monde, une hyperactivité, une déconnexion du corps face aux hommes, aux situations d'abus émotionnel.

Ce stress était envahissant à chaque visite chez ses parents, face à son père.

Cet état chronique avait pour conséquence une vision négative d'elle-même, du monde, des hommes, un évitement de ceux-ci.

Il cachait de la peur, de la colère, du dégoût, de la honte, de la tristesse.

Il entraînait des troubles du sommeil, une hypervigilance, un état dissociatif, de l'irritabilité, de la timidité, un manque d'assertivité, ...etc.

Elle ne savait pas dire non et se laissait utiliser, manipuler, maltraiter par ses parents, sa famille, certaines relations ou des hommes.

 Elle espérait avec la psychothérapie et l'hypnose se libérer des traumatismes liés à  son père et à la complicité de sa mère : violences psychologiques, verbales et physiques.

Quelle était sa demande ?

Elle demandait mon aide en psychothérapie pour retrouver sa sérénité, son estime d'elle et sa confiance en elle. Elle souhaitait mieux s'affirmer et ressentir ce qui était bon pour elle afin de pouvoir construire une relation positive avec un homme (amour et respect).

Connaissant ma spécialisation dans le domaine de la perversion narcissique, elle m'a consultée à ce sujet, car elle pensait que son père était ainsi. 

Quel était le processus de libération ?

Je l'ai d'abord aidée à identifier les violences qu'elle avait subies, les conséquences de celles-ci sur sa façon de voir, de penser, de réagir, de ressentir, sur ses relations.

Je l'ai aidée à reconstituer son histoire afin de mieux comprendre la situation familiale au fonctionnement pervers sur plusieurs générations. Je l'ai aussi encouragée à déculpabiliser face aux séquelles sur sa vie actuelle.

Durant cette séance, il s'agissait du dégoût d'elle-même, de la culpabilité, de la honte, parce qu'elle avait accepté de nombreuses fois des relations avec les hommes en étant dissociée de son corps, ne sachant ni identifier le ressenti de l'homme ni le sien.

A 43 ans, elle était célibataire, sans enfant, à cause de cela et se le reprochait.

Avec mon aide, elle a pu identifier les violences psychologiques de ses parents, dans un climat incestuel avec son père, soutenu par sa mère.

Je l'ai aidée à se déculpabiliser face à cette situation familiale, à cesser de tenter de sauver sa mère grâce à la perception de la complicité de celle-ci.

Elle a tenté une séance d'hypnose pour se reconnecter à son corps, à ses traumatismes émotionnels afin de s'en libérer.

Comment ai-je réussi à répondre à ses attentes ?

Mon empathie pour son vécu de victime lui a permis de me faire confiance, de construire une relation où elle se sente écoutée, reconnue, soutenue, encouragée, valorisée et aimée pour elle-même, contrairement à son vécu avec ses parents. Cette empathie se traduisait dans un échange dynamique entre nous.

Mes interventions verbales rassurantes, réconfortantes, compréhensives, la poussaient à aller de l'avant, ainsi que mon écoute, mon respect de son rythme, de ses besoins.

Mes interventions verbales l'aidaient aussi en pointant et en désapprouvant les comportements inacceptables, violents, de ses parents, particulièrement l'incestuel dans la relation au père, l'exigence de sacrifice de la part de la mère, la violence psychologique et verbale des deux. Ayant grandi dans ce climat, ces comportements ne lui paraissaient pas inacceptable. Elle avait cru que cela représentait la normalité, comme tous les enfants maltraités physiquement ou psychologiquement croient que la maltraitance est la norme.

Elle a pu ainsi à travers moi s'identifier à l'image d'un parent protecteur et aimant qui lui avait manqué pour construire son estime de soi et ses capacités à s'affirmer, à se protéger.

Je pouvais la soutenir par moment par un geste réconfortant, ce dont elle avait également manqué de la part de sa mère froide, jugeante, niant ses émotions et ses besoins.

Quel fut le vécu libérateur de l'hypnose ?

Elle a ainsi osé se laisser aller à son ressenti durant une séance d'hypnose importante pour son rétablissement associant la remémoration d'une relation avec un homme avec ce qu'elle avait subi dans l'incestuel avec son père.

En état de conscience modifié, guidée par moi dans une balade à travers son paysage intérieur, le bord de la mer, elle ressent la boule à la gorge qui revient et l'envie de pleurer. Elle pleure.

Elle a 12 ans et revoit son père la toucher, comme si elle était sa chose, sa mère banalisant les gestes intrusifs. Elle le revoit se toucher, lui, la main dans le pantalon, tandis que sa mère et son frère se taisent, complices, à ses côtés, assis au salon devant la télé.

Elle retrouve dans son dialogue intérieur, au contact de l'homme qu'elle visualise, cette banalisation du discours maternel à ce moment : "Ce n'est pas grave. Ce n'est rien. Tu ne dois pas stresser comme ça, ...etc".

Elle a accepté l'acte sexuel avec l'homme, alors qu'elle ne voulait pas, sans rien dire ni ressentir. Elle était dégoûtée d'elle.

Elle prend conscience comment elle en a voulu à son corps d'avoir subi les relations aux hommes alors que c'est à ses parents qu'elle aurait pu en vouloir.

Elle se rappelle comment elle a anesthésié son corps à cause de ce discours maternel complice de l'abus.

Elle a pu affirmer alors sa colère tout haut, en imaginant ses parents, face à ma désapprobation du comportement de sa mère et de son père :"Je ne suis pas un objet ! Mon corps sait et sent ce qui est bon pour lui. Mon coeur aussi. A cause de ce que tu as dit, j'ai nié mon corps. Dorénavant, je n'écouterai que lui. Je peux me faire confiance. Je vous en veux d'avoir nié ce que je suis. Même quand on est tout petit, on sait quand les gens vous aiment ou pas. J'ai toujours bien senti que vous ne m'aimiez pas. J'ai juste envie de vous crier ma colère de m'avoir obligée à me dissocier et à devenir une étrangère à moi-même. Si je suis authentique, présente, aimante, alors, c'est bon." Je l'encourage à imaginer déposer ses émotions dans quelque chose dont elle peut se libérer dans l'hypnose. Elle dit : "Je vois un glaçon. Je suis le glaçon pour ne pas sentir. Maintenant, je le fais fondre. Un grand sèche-cheveux le rend liquide et fluide. Je suis fluide et vivante". Son corps vibre doucement. Puis, elle continue : "Je me vois porter une tenue de la préhistoire. Je danse devant un grand feu. Je sens mes pieds marteler le sol avec les autres femmes. C'est une danse tribale. La femme qui préside me donne un collier avec des dents, comme pour dire ... Bienvenue ... Comme pour dire, bienvenue parmi celles qui ont réussi à passer l'épreuve ... Bienvenue parmi les initiées ! Bienvenue parmi les femmes sachant avec leur corps, avec leur coeur".

Alice a le sourire aux lèvres. Elle se sent enfin libre d'être elle-même.

Elle est paisible et heureuse. Son visage est détendu et rose.  

Une libération, une psychothérapie pour qui ?

Cette libération serait-elle envisageable aussi pour vous ? Pourriez-vous imaginer vous sentir à nouveau libre, heureux, serein et confiant en vous ?

C'est possible. La psychothérapie est accessible à toute personne qui souhaite aller mieux et veut tenter cette collaboration avec moi pour y arriver, que ce soit par la psychothérapie comportementale, l'hypnose classique ou l'hypnose éricksonienne, la respiration hollotropique, la sophrologie ou l'haptonomie.

Si vous avez été victime de violences psychologiques, verbales, sexuelles, économiques ou physiques, il est possible de guérir de ses séquelles.

Comment me contacter ?

Vous pouvez me contacter par le formulaire contact de mon site www.psychotherapie-calonne.be. Vous pouvez aussi m'appeler  0032498322687.