L'emprise

Christine Calonne, psychologue à Liège et à Namur, aide les victimes qui souffrent d'une relation d'emprise à identifier la violence vécue dans l'emprise et à sortir de ce processus de domination.
L'emprise est caractérisée par une domination qui conditionne la victime à rester dans la relation grâce à un lavage de cerveau, une persuasion coercitive qui isole, rend dépendant, rend confus, sans identité, sans estime de soi. Les techniques varient : Culpabilisation, dévalorisation, sous-entendus négatifs, messages flous, mensonges, menaces, chantage, sarcasmes, dérision, privation affective, privation de sommeil, de nourriture, ... La conséquence est un état d'impuissance apprise à force d'agressions imprévisibles et répétées. La victime vit le syndrôme de Stockolm : Elle défend son agresseur et s'identifie partiellement à lui par perte des moyens psychologiques de se protéger et de partir. La victime tente constamment d'apaiser son agresseur et perd ainsi toute identité. Elle s'adapte.
Ces individus violents sont reconnaissables à leur déresponsabilisation : C'est toujours la faute de l'autre, pas de remise en question.Toutes les excuses sont bonnes pour justifier leurs comportements. Ils ont une faille narcissique non reconnue qui les amène à vouloir contrôler et dominer. Cela leurs permet de ne pas ressentir l'angoisse, notamment la peur des émotions propres et celles des autres. L'angoisse d'abandon a été refoulée et la dépendance affective n'est pas reconnue, mais elle les pousse à créer une relation d'emprise fusionnelle qui ne laisse pas de place à l'autre, à l'altérité, au changement.
Ils peuvent développer une personnalité narcissique, perverse, perverse narcissique, borderline, paranoïaque. 
Pour en savoir plus : "Femmes sous emprise" de M.F. Hirigoyen